“Eglise et Paix” fête ses 50 ans
“Aimez la vérité et la paix”
(Zacharie 8: 19b). Telle était l’orientation choisie pour ce
symposium sur fond de guerre aux Balkans. En 50 ans d’existence, le
mouvement “Eglise et Paix” qui regroupe églises pacifistes
(Mennonites, Quakers...), communautés de vie (Soeurs de Grandchamp,
l’Arche...) et mouvements pacifistes (MIR, IFOR, MCC...) n’a
cessé d’affirmer sa vision biblique de l’évangile de
paix et d’agir concrètement pour la paix dans de nombreux conflits
(Algérie, Irlande du Nord, Philippines, ...).
Cette rencontre (du 28 au 30 mai) au Bienenberg, près
de Bâle, était l’occasion de rappeler certains moments forts
de l’histoire de ce mouvement original, créé au lendemain de
la seconde guerre mondiale, et de se tourner vers l’avenir en
répondant à la question suivante : “Comment transmettre
cette vision à la génération suivante ?”. Wilfried
Warneck, un des pères fondateurs du mouvement répondait à
cette question :
Pour lui, le message de la paix est le suivant :
-Tous / toutes peuvent être réconciliés
avec Dieu, sans distinction de personne.
-Refuser toute forme de violence.
-Vivre le Royaume de Dieu dès maintenant, changer de
citoyenneté.
-Faire le premier pas vers son ennemi et ne pas laisser la
haine s’installer.
-Le service pour la paix.
Wilfried a montré comment les églises de paix
étaient devenues une formidable alternative pour les églises
d’Etat. Il a insisté sur la nécessité d’un
échange permanent, de lieux de rencontres ouverts et chaleureux où
des chrétiens des églises officielles pourraient côtoyer des
chrétiens des églises pacifistes pour avancer ensemble.
Madame Hildegard Goss-Mayr du mouvement IFOR (M.I.R.)
impliquée pendant de longues années aux Philippines, en
Amérique latine... a eu un message d’espoir et
d’autocritique.
Répondant à la même question
“comment transmettre cette vision aux jeunes ?”, elle a
insisté tout d’abord sur la préparation intérieure et
préliminaire à tout travail sur le terrain.
Pour elle, la non-violence est une force de renouveau qui peut
changer la société. Avant d’agir, chaque ouvrier pour la
paix doit être convaincu intérieurement que seule la non-violence
peut amener une solution. Puis, dans l’engagement non violent sur le
terrain, elle a rappelé des principes qu’elle a
expérimentés tout au long de sa vie de militante :
-Dialoguer au lieu de diffamer l’ennemi.
-Les victimes sont les mieux placées pour trouver des
solutions non-violentes ensemble (il faut une bonne collaboration et confiance
entre toutes les classes sociales).
-Le pardon et la réconciliation après avoir fait
toute la lumière sur les violences commises.
Elle a insisté sur une meilleure formation pour
s’approprier l’aide des médias (savoir trouver les
journalistes, gérer la manipulation des médias, savoir
intéresser les lecteurs par des exemples d’actions non-violentes
stimulants).
Elle a aussi amorcé une autocritique
intéressante, valable aussi pour le mouvement “Eglise et
Paix”. Il faut apprendre à accepter ses propres limites. Cela veut
dire :
-Quand on a tout essayé, il faut savoir tout remettre
à Dieu et cela est parfois très difficile.
-Connaître et vivre avec sa propre violence, personne
n’est totalement non violent.
-La non-violence ne peut pas être imposée, on ne
peut que la proposer, tout comme Dieu qui renonce à sa toute-puissance
pour nous laisser libres de notre choix (mot à mot : “la
toute-puissance de Dieu trouve ses limites dans l’amour de
Dieu).
Enfin, plus particulièrement concernant le Kosovo,
Madame Goss-Mayr a montré que dans notre dialogue avec les pouvoirs
politiques, il fallait que les pacifistes créent un climat dans lequel
des solutions pacifistes peuvent être trouvées (les deux camps
doivent renoncer à l’injustice et à la violence, personne ne
doit perdre la face...).
“Aimez la vérité et la paix” : Il
fut beaucoup question des Balkans et des raisons qui avaient conduit à la
guerre, “cause humanitaire” pour les chefs d’états
occidentaux.
A cette rencontre commémorative “d’Eglise
et paix”, force était de constater que l’Histoire pousse ce
mouvement en avant et le projette dans l’Actualité brûlante
de la guerre. L’heure était aux témoignages des volontaires
qui travaillent en Ex Yougoslavie, à leur révolte entre ce que
disent les journaux et ce qu’ils voient sur le terrain, au silence, aux
larmes et à la solidarité avec ceux qui souffrent dans les deux
camps.
Dimanche matin, pendant la Sainte-Cène, une forte
communion marqua le dernier temps fort de cette rencontre.
Une phrase prononcée le soir d’ouverture par un
Quaker anglais résonne encore dans ma tête : “Jésus
est devenu faible et vulnérable... un serviteur souffrant. A nous de
faire de même”.
Katia Dinh
Chers lecteurs,
Il y a 50 ans naissait le mouvement “Church &
Peace”. Pendant cinq décennies, un réseau
oecuménique composé de 75 membres (communautés et membres
individuels) dans 9 pays d’Europe s’est mis en place peu à
peu, à partir des discussions de Puidoux, (en Suisse) entre des
représentants des églises historiquement pacifistes et des
églises officielles d’Europe.
Lors du symposium qui s’est tenu fin mai, nous avons
jeté un regard en arrière vers les débuts de Church &
Peace, et nous avons discuté des défis et des priorités
pour l’avenir. Cette rencontre s’est déroulé alors que
continuait la guerre en ex-Yougoslavie. Peu après notre symposium, la
guerre a pris fin officiellement. Depuis, nous avons été
témoins des nombreux exemples de la profonde haine qui s’est
développé entre les différents groupes ethniques de la
région. Maintenant, c’est “l’autre
côté” qui est menacé et chassé. Certains de
ceux qui étaient victimes sont devenus bourreaux alors que
d’anciens bourreaux se retrouvent être de nouvelles
victimes.
La recherche de la vérité dans ce conflit
était au coeur de nos préoccupations pendant ce symposium au
Bienenberg. Nous avons discuté pour discerner quelle était notre
part de responsabilité politique dans le conflit , et quelle était
la tâche qui nous attendait en tant que réseau
européen.
Il y a, et il y a eu, de nombreux exemples positifs et des
initiatives encourageantes menées par des communautés
chrétiennes en Ex-Yougoslavie. En dépit des plus récentes
luttes -et des obstacles subséquents pour leur travail- ces groupes ne se
sont pas laissés décourager et continuent à travailler en
faveur de la compréhension mutuelle, de la réconciliation et du
développement de la société civile. Le document initial du
symposium, -première publication d’une nouvelle série de
brochures sur la théologie et la paix- rapporte ces initiatives. Vous
avez dans les mains cette brochure, accompagnée d’une lettre de
nouvelles, qui remplacent le numéro d’été du bulletin
trimestriel de “Church & Peace”.
La demande souvent répétée
d’informations rapides et facilement utilisables, ainsi que de de
publications thématiques, nous a conduit à la décision de
publier, sur une période d’essai jusqu’à la fin de
l’année, une lettre de nouvelles et un bulletin plus court à
la place du bulletin trimestriel que vous aviez l’habitude de recevoir.
Dans ces envois, figurera aussi un peu plus tard l’annuaire des membres et
amis de Church & Peace. La publication “50 ans de Dialogues
Oecuménique et de Témoignage pour la Paix - Church & Peace
1949-1999” est prévue pour printemps 2000.
Nous souhaitons améliorer nos publications et
espérons que cette nouvelle formule vous conviendra. Nous vous donnerons
l’occasion de nous faire part de vos réflexions et de vos critiques
à la fin de 1999.
Nous vous souhaitons un été
agréable.
Pour l’équipe
d’édition,
Christian Hohmann
trad: SGP
Le jardinier et le seigneur
Il y avait une fois dans un petit village un jardinier qui
avait un grand jardin. Il bâtit une forte clôture autour du jardin,
pour que les animaux qui courraient librement dans les alentours ne puissent pas
entrer. Tous les matins, il faisait sa promenade dans le jardin et admirait ses
fleurs et ses plantes.
Mais un matin, un affreux tableau l’attendait. Le jardin
était dans un tel état qu’on aurait dit qu’une guerre
y avait eu lieu. Les fleurs et les autres plantes étaient
arrachées ou dévorées, les plates-bandes
piétinées, rien n’avait été
épargné.
“Ca doit être un lièvre”, pensa le
jardinier, et il se precipita au château pour exposer son affaire et
accuser le lièvre. Il dit au seigneur :
“Mon seigneur, je réclame justice * Le
lièvre a ravagé entièrement mon jardin”.
“Es-tu sûr que c’est le lièvre
?”, lui demanda le seigneur.
“Oui mon seigneur, j’ai trouvé ses
traces”.
“Bien, nous allons y mettre bon ordre. Demain, nous
allons à la chasse et nous nous emparerons du gaillard. Va vite à
la maison et fait les préparatifs. Demain, de bon matin, nous serons chez
toi”.
Ainsi fut fait. Le lendemain, le seigneur arriva en compagnie
de ses hommes.
“On ne va pas à la chasse à jeun dit le
seigneur. As-tu de quoi manger ?”
“Oui mon seigneur”, répondit le jardinier
et il apporta un jambon, que les hôtes engloutirent
aussitôt.
“C’est un drôle de cochon” remarqua le
seigneur en se frottant la panse. Il n’avait qu’un seul jambon????.
Evidemment, le pauvre animal avait un deuxième jambon. Il était
pendu dans le grande salle. Le jardinier alla le chercher et le seigneur et ses
hommes le mangèrent aussi. Et ainsi, l’une après
l’autre, toutes les victuailles eurent leur tour, et à la fin, la
grande salle du jardinier était toute vide. Aprèc ce coup du sort,
vint le tour de la cave. C’est connu, le cochon doit être
arrosé de vin, et le seigneur et ses hommes le savaient.
Finalement, quand ils eurent assez mangé et bu, ils
eurent sommeil. On ne va pas à la chasse en ayant sommeil, même si
c’est à la chasse au lièvre. Aussi, se firent-ils
préparer des lits et plongèrent dans un profond sommeil et ne se
réveillèrent que le soir, alors qu’il faisait
déjà presque sombre. Le seigneur s’étira de tous ses
membres et fit sonner du cor. Enfin, tout le monde se mit en selle, ils
chevauchèrent ici et là, crièrent fort et la chasse
commenca à travers le grand jardin.
Ce fut cependant en vain, le lièvre était
introuvable. Dans le coin le plus reculé du jardin, une tête de
chou était restée épargnée, et le gaillard
s’était caché sous ces feuilles. Quand les chasseurs
s’approchèrent, il sauta et s’échappa en courant
à travers un trou de la clôture. Le seigneur et ses hommes lui
donnèrent la chasse et ce faisant, dans leur hâte,
détruirent la clôture. Ils pourchassèrent le lièvre
seulement jusqu’à l’orée de la forêt, où
ils firent tranquillement demi-tour.
“Je regrette”, dit le seigneur. Tu as vu de tes
yeux que j’ai fait ce que j’ai pu, mais ce damné animal
était plus malin que nous.
Le jardinier resta dans son jardin en ruine et pensa en
lui-même. “Il aurait mieux valu régler cette affaire avec le
lièvre lui-même. Cette prétendue aide m’a
apporté plus de dommage que cent lièvres auraient pu le faire en
cent ans”.
Traduction : Jacqueline Lépeix
Changer les tâches du léopard - L’Union Baptiste est mise au
défi de devenir une Eglise de Paix
Lorsque en été 1996, l’Union Baptiste
d’Angletere et du pays de Galles (BU) demanda quelle était la
vision de ses membres pour le prochain millénaire, la Baptist Peace
Fellowship (BPF) répondit par un défi : que l’Union devienne
une Eglise de Paix.
Comme le concept “d’Eglise de Paix” est
étranger à la plupart des baptistes, la première
tâche de BPF a été d’expliquer cette idée et de
lui donner vie. Pour cela, la BPF a publié un document “Des Pas
à Faire” qui illustre ce que signifierait pour les baptistes et
leurs églises d’adopter la vision d’une Eglise de Paix. On
organisa une journée de rencontre pour décire le
développement de cette vision, et son lien avec les racines baptistes
anabaptistes. Même si cette rencontre n’a pas produit un consensus
clair entre les différents points de vue, les participants ont promis de
continuer à réfléchir à ce défi au sein de la
BU.
Un rapport intitulé “5 Valeurs Essentielles pour
le peuple de l’Evangile”, émanant d’un groupe de
travail sur justice et paix comporte une réflexion sur l’Eglise de
Paix. Même s’il n’y a pas eu un engagement clair à
l’égard du pacifisme, les recommendations de ce rapport demandent
aux Eglises “de reprendre la suggestion de la BPF d’explorer la
possibilité et l’impact missionnaire en devenant une “Eglise
de Paix” dans la ligne des autres églises de paix historiques (i.e.
quakers, mennonites)”. A ce jour, ce rapport sur “les Valeurs
Essentielles” a été mis de côté, de peur
qu’il ne suscite des divisions.
Que va faire la BPF maintenant ? Norman Kember,
secrétaire du BPF insiste sur les points suivants :
1. Arriver à relever le défi de BPF à la
BU, pour devenir une Eglise de Paix est un processus à long terme
demandant de la préparation et de l’optimisme. Par exemple, 4 ans
d’études et de travail de fond ont précédé la
décision de la United Church of Christ des Etats-Unis de se
déclarer une Eglise de Paix Juste en 1985.
2. Il y a déjà une certaine ouverture dans les
églises pour ce type de questions, mais le travail pédagogique et
la prise de conscience au niveau local sont décisifs. Les baptistes sont
“durs à convaincre”, en partie à cause de la direction
locale des églises, et en partie à cause de l’insistance sur
l’évangélisation dans le sens plus étroit du terme.
Cependant, un signe positif est l’attitude plus sceptique à
l’égard des interventions militaires au point qu’il y a eu
plus de questions que de soutien aux actions militaires à Suez, aux
Malouines et au Golfe. Cependant, on est peu informé sur
l’efficacité de la non-violence. La réflexion au sujet des
conflits actuels se situe sur les dilemmes éthiques soulevés par
les appels à une intervention militaire en Bosnie, au Kosovo, ou en
Afrique Centrale. On parle peu de la non-violence.
Ces dernières années, on a demandé
à l’Assemblée Annuelle Baptiste de faire des
déclarations sur certaines questions spécifiques, mais ces
résolutions ont en général peu d’impact sur les
activités des églises locales. La seule exception a
été le soutien pour la Campagne du Jubilé 2000 - il y a
donc de l’espoir (point d’intérogation).
3. Les églises doivent utiliser les ressources qui
existent déjà concernant les églises de paix. La BPF a
été reconnaissante pour le travail d’Alan et D’Elie
Kreider et de Mark Thiessen Nation au Centre Mennonite de Londres sur la
spiritualité du travail pour la paix et le concept d’Eglise de
Paix. Des églises ont été intéressées par les
carrefours concernant la résolution des conflits. Ainsi la BPF cherche
son chemin pas à pas, pour arriver à des changements. Une
possibilité serait de proposer un débat en apportant une
résolution d’Eglise de Paix à l’Assemblée de la
BU en 2000, même si, très probablement, cette résolution
n’est pas adoptée. Pour progresser, il faudra rechercher
l’appui de membres influents de la communauté baptiste et trouver
la sympathie pour les vues des églises de paix parmi les membres de la BU
qui ne sont pas encore prêts à s’engager comme membres de la
BPF.
Traduction : Louise Nussbaumer
Qui se souvient de la surprenante proposition de Ronald Sider ?
Il y a 14 ans, pendant la 11ème Conférence
Mennonite Mondiale, à Strasbourg, un professeur de théologie bien
connu des évangéliques américains, Ronald Sider, fit une
déclaration fracassante ! Vous en souvenez-vous ?
Il nous dit que c’était un bon témoignage
de la part des chrétiens que de refuser de participer à la guerre
et à la violence, mais que ce n’était pas suffisant.
“Que se passerait-il, déclara t-il, si nous, les chrétiens,
développions une nouvelle force d’intervention de paix de 100 000
personnes prêtes à intervenir dans les conflits violents ?
N’avons-nous pas autant de courage et de foi que les soldats ? (...) A
moins que nous ne soyons prêts à risquer d’être
blessés ou tués en s’opposant de façon non-violente
à l’injustice que nos sociétés
sécrètent, nous devrions confesser que nous n’avons jamais
cru sérieusement que la croix était une alternative à
l’épée (...) Je crois que des forces d’intervention de
paix, oeuvrant dans la prière, pourraient, par la grâce
particulière de Dieu, réduire la violence et développer la
justice.”
Qu’est-il advenu de ce défi ?
Pris au sérieux par le “CMS” (Conseil des
Eglises Mennonites et BIC), il fut d’abord discuté, puis il fut
demandé au MCC (Peace Section) d’en faire une étude
approfondie (1986). Dans la prière et dans le dialogue avec les
églises, une proposition pour la constitution des “Christian
Peacemaker Teams” fut adoptée. En 1989, à Chicago, eu lieu
la première session de formation : études bibliques, ateliers,
formation à l’action directe non-violente. 120 personnes y
participèrent !
La vocation de CPT est d’envoyer des équipes de
chrétiens formés aux pratiques de la non-violence pour intervenir
dans des situations de conflit dans le monde entier. Les équipes de CPT
témoignent du non respect des droits de l’homme, de la violence et
des injustices qu’ils rencontrent dans des situations précises,
auprès de la communauté internationale et des Eglises soutenant
cette initiative. Leur présence, en tant qu’observateurs
internationaux contribue à faire baisser le niveau de la violence. Il
leur arrive souvent d’être confrontés directement à
des groupes armés injustes lors d’actions non-violentes ou de
témoignages publics.
Cela fait maintenant 10 ans que CPT fonctionne en tant
qu’organisation. Les premières équipes sont intervenues au
Labrador, pour soutenir les indiens Inuit dans leur lutte pour que cessent
l’entraînement des troupes de l’OTAN sur leur territoire, qui
se trouvait ainsi peu à peu détruit. En 1990, CPT a
commencé à envoyer des équipes en Irak, à
Haïti, en Israël/Palestine pour une durée courte. Puis il est
devenu nécessaire que ces équipes puissent rester plus longtemps
dans un même lieu. Aujourd’hui CPT dispose de 12 personnes
disponibles à plein temps et de 51 réservistes prêts
à intervenir dans des situations d’urgence lors de soudain conflits
violents. C’est toujours Ces interventions sont toujours faites, suite
à la demande des habitants des régions touchées par ces
conflits. Et les demandes ne font que croître...
Quelques exemples du travail de CPT : Depuis juin 1995
à Hebron (bande de Gaza) CPT essaie d’empêcher la
démolition systématique des maisons des palestiniens par les
autorités israéliennes et travaille avec ceux qui sont
engagés pour la paix aussi bien du côté israélien que
du côté palestinien. A Haïti (depuis 1993), CPT est surtout
engagé dans le soutien aux travailleurs des usines Walt Disney dans leur
lutte pour obtenir un salaire décent et des conditions de travail
correctes et pour réduire la violence endémique. A Richmond, aux
USA, à la demande des églises, une équipe s’est
installée dans une banlieue où vivent près de 6000
personnes défavorisées et organise des patrouilles, des lieux
d’écoute et forment la population à intervenir rapidement
quand la violence se déclenche...
Il arrive que des idées remarquables sombrent dans
l’oubli.Je suis reconnaissante au Seigneur que des hommes et des femmes
aux USA aient pris cet appel au sérieux. CPT cherche des volontaires
ayant une foi solide, une certaine expérience du travail pour la paix et
de l’action directe non-violente. Pourquoi l’un ou l’autre
d’entre nous ne serait-il pas appelé par le Seigneur à ce
témoignage ?
Pour plus d’informations, vous pouvez recevoir leur
journal (trimestriel) “Sign of the Times” ou si vous disposez
d’un modem, des nouvelles régulières par courrier
électronique à:
[email protected] .
Sylvie Gudin Poupaert
Intervention non-violente dans les conflits en ex-Yougoslavie.
Le "Balkan Peace Team" (BPT), est un organisme qui place des
bénévoles dans les régions de l'ex-Yougoslavie où
leur présence et leurs capacités peuvent être utiles aux
défenseurs de la paix et des droits de l'homme. Ces équipes
refusent toute approche partisane, mais cherchent à soutenir des groupes
et des individus de toutes les parties en conflit. BPT est un projet de
coopération qui inclut plusieurs groupes du réseau d'Eglise et
Paix comme "Brethren Service", un groupe de travail de mennonites
néerlandais sur l'ex-Yougoslavie, Eirene et le Mouvement International de
la Réconciliation (M.I.R.).
BPT est divisé en deux branches. L'une est basée
à Split en Croatie (Otvorene Oci) et l'autre en République
Fédérale de Yougoslavie (BPT-FRY). BPT-FRY travaille en Serbie et
au Kosovo depuis 1994 et y est toujours actif, avec une base d'operations en
Macédoine. BPT-FRY est en train de revoir ses projets d'activité
pour les adapter à la situation des populations serbes et albanaises
provoquée par la guerre et pour soutenir les organisation
non-gouvernementales locales. Cependant, le but et le mandat de BPT-FRY reste
comme par le passé de soutenir des initiatives de la
société civile, d'encourager et de faciliter le dialogue et
l'établissement de "ponts" entre Serbes et Albanais.
Dans ce but, voici quelques-un des objectifs visés pour
les 4 prochains mois.
1. Maintenir une présence dans la
région.
2. Voyager et faire des recherches (en Albanie et en Bosnie)
en visitant des Serbes, des Albanais du Kosovo, les organisations
non-gouvernementales qui travaillent avec les réfugiés et les
projets organisés par les réfugiés eux-mêmes.
3. Travailler en réseau parmi les différentes
populations divisées et dispersées.
4. Camps d'enfants. Ce projet est à l'initiative d'un
Albanais du Kosovo préoccupé par les images laissées par
cette guerre auprès des enfants albanais, images de haines envers tous
les Serbes. L'idée clé de ce projet est de donner aux enfants un
temps de repos, loin des tensions de la vie de réfugié, et de
"désapprendre la haine" .
5. Entrer en contact avec les 10'000 réfugiés
serbes en Macédoine qui sont généralement ignrés par
les organismes humanitaires. Par ses contatcts avec les organisations
non-gouvernementales serbes, BPT-FRY désire établir des liens et
une certaine confiance dans cette population et mettre ces
réfugiés en contact avec de l'aide et des soutiens.
6. Objecteurs de conscience. BPT va s'occuper de la situation
des objecteurs de conscience ou des résistants au service militaire des
deux populations : les résistants ou déserteurs de l'armée
yougoslave et ceux qui ont choisi de ne pas rejoindre l'Armée de
Liberation du Kosovo (UCK).
Pour plus d'informations ou pour apporter votre aide
financière, contactez le Balkan Peace Team, Ringstr. 9a, D-32427 Minden;
Tél. 49/571.20776.
Tiré du rapport de juin du Balkan Peace
Team.
Traduction Ruth Wenger Sommer
Le retour des réfugiés au Kosovo modifie les projets d'aide du MCC
La situation est en train de changer profondément dans
les Balkans, et le personnel du MCC est en discussion pour savoir comment
adapter son action en faveur des victimes de la guerre yougoslaves. Il y a
toujours de profonds besoins, non seulement au Kosovo, en Albanie et en Serbie,
mais également dans d'autres parties de l'ex-Yougoslavie, telles que la
Bosnie et la Croatie.
« Les réfugiés en Albanie retournent en
masse au Kosovo,» a rapporté Hansuli Gerber, directeur des
programmes pour l'Europe du MCC, le 23 juin lors d'un téléphone.
En conséquence, le personnel du MCC réfléchit comment
certaines ressources destinées à l'origine aux
réfugiés kosovars en Albanie comme par exemple des colis pour
réfugiés - pourraient être utilisées
différemment.
Les Kosovars retournent dans des maisons et des villes
détruites, et comme l'a remarqué Gerber, les colis pour
réfugiés pourraient leur être des plus utiles. Ces colis
pour réfugiés contiennent du savon et d'autres articles
d'hygiène.
Les volontaires du MCC Dan et Evanna Hess continuent leur
travail avec les réfugiés en Albanie. Pour répondre au
désir de revanche contre les Serbes exprimé par certains Kosovars,
les Hess préparent des cours d'éducation à la paix. Les
Hess ont également aidé au démarrage d'un projet qui
fournira 30'000 brochures de formation à la santé. Ces brochures
s'adressent aux réfugiés qui ont subi à la
promiscuité des camps d'Albanie, combinée avec la chaleur
écrasante de l'été Adriatique. Une partie de ces brochures
pourra également être destinée aux réfugiés
qui retournent dans des villes du Kosovo où les hôpitaux et les
cliniques ont été détruits.
La semaine dernière, Harold Otto, volontaire du MCC,
est retourné à Belgrade. Il y aide l'œuvre partenaire Pain de
Vie à se préparer à répondre aux besoins
engendrés par les bombardements de l'OTAN. Certains des colis pour
réfugiés du MCC iront en Serbie, à des victimes de la
guerre. De même, un envoi du MCC contenant des vivres et des fournitures
pour enfants est dirigé vers Pancevo, près de Belgrade.
En Croatie et en Bosnie, où la population est toujours
en train de lutter pour se remettre des violences et des guerres passées,
le MCC apporte son aide en fournissant des moutons, des poules et des outils
agricoles. En même temps, les Mennonites suisses ont récolté
des colis destinés aux réfugiés kosovars qui sont dans la
région de Sarajevo.
Selon Gerber: «Le MCC est sous pression et il continuera
de l'être pour savoir comment utiliser avec sagesse et efficacité
les moyens qui nous sont confiés. Nous planifierons aussi bien que nous
le pourrons et prendrons les jours un à un avec la grâce de
Dieu.»
(trad dr)
La pollution chimique est l'un des sous-produits de la guerre en
Yougoslavie
Les bombardements de l'OTAN contre la Yougoslavie ont
cessé, mais les conséquences de la guerre persistent dans l'air,
dans le sol et dans l'eau.
Un grand complexe chimique proche de Belgrade a
été bombardé à plusieurs reprises et des produits
toxiques se sont répandus dans l'atmosphère. Une partenaire du MCC
déclare que les femmes habitant près de ce complexe ont
été averties de ne plus porter d'enfants avant plusieurs
années. «Les dégâts sont bien pires que quiconque est
prêt à l'admettre en Occident,» affirme Hansuli Gerber,
directeur des programmes pour l'Europe du MCC.
Nouvelles du MCC, le 25 juin 1999
Des ponts pour les villes en ex-Yougoslavie
Pendant les bombardements de l’OTAN, Herbert Froehlich,
membre de Church & Peace, a suggéré le projet suivant, pour
dépasser l’isolement provoqué par la guerre en
Ex-Yougoslavie. H. Froehlich est un prêtre catholique, membre de Pax
Christi.
La Proposition :
Des villes d’Europe ayant des ponts pourraient proposer
un “Partenariat pour un Pont” aux villes serbes,
monténégrines et kosovares dont les ponts ont
été détruits pendant la guerre. L’idée de ce
partenariat est de s’engager à reconstruire un pont détruit
par les bombardements de l’OTAN. Cela entraînerait la participation
dans un travail de reconstruction de ceux qui avaient eu pour but
d’attaquer un gouvernement, mais qui ont, en fait, attaqué
l’âme, la culture et l’économie de toute une
population.
Explication : (à signer par les autorités/ les habitants de la
ville)
Nous nous engageons dans ce projet, parce que, par la
destruction de ce pont, (et de beaucoup d’autres), les
éléments fragiles d’échange et de respect mutuel,
nécessaires à la coexistence multi-culturelle de la population
européenne ont aussi été détruits.
Par ce projet, nous ne voulons pas nier que la destruction de
ce pont, et des autres, s’est faite dans un contexte d’expulsion et
d’humiliation d’un peuple : la population albanaise au Kosovo, dans
l’actuelle république de Yougoslavie.
Nous reconnaissons que ces expulsions odieuses et leurs
conséquences n’ont pas cessé après les bombardements
de l’OTAN, mais ont été intensifiées de façon
dramatique.
Nous reconnaissons que les responsables de la terreur et des
expulsions n’ont pas été affectés de façon
décisive par les bombardements; en revanche, beaucoup d’habitants
de l’actuelle République de Yougoslavie et des contrées
voisines ont eu à souffrir de leurs effets.
Nous croyons qu’un engagement dans un projet comme
celui-ci est indispensable, l’absence de gestes semblables construit ou
renforce les murs de haine et de méfiance.
Nous croyons qu’il faut absolument s’engager dans
un tel projet parce que l’appauvrissement d’un peuple ne saurait
être diminué par l’appauvrissement d’un autre peuple;
il faut plutôt prévenir l’appauvrissement d’un pays
tout entier.
Nous croyons qu’un tel engagement est impératif
parce que nous voulons participer à la construction d’une Europe
où régneraient la justice et la paix, et qui à son tour,
participerait à la construction d’un monde où
régneraient la justice et la paix.
Herbert reçoit avec reconnaissance des commentaire
et/ou des suggestions sur son texte et le projet décrit ci-dessus.
Herbert Froehlich, Blumenstr. 23, D-69115 Heidelberg. Tel: +49 6221 130 218,
fax: +49 6221 130 225, mèl :
[email protected]
Trad : Louise Nussbaumer
Un colloque ouvert à Pomeyrol: “Eglise et Paix, et àpres
?”
Tous les ans à Pomeyrol a lieu le “Colloque
ouvert” (cinq jours en juillet) qui rassemble des compagnons de Pomeyrol
et d’autres personnes, pour une réflexion sur l’incarnation
de la foi dans notre monde. Eglise et Paix a participé à ce
colloque à plusieurs reprises. Cette année, les soeurs ont
souhaité continuer la célébration du cinquantenaire de
Church & Peace en prenant conscience de son apport particulier, et en
réfléchissant à son passé et à son avenir.
C’était l’occasion pour les soeurs qui connaissaient moins le
réseau et pour les autres qui ne le connaissaient pas encore, de
découvrir certains aspects de la théologie d’une Eglise de
paix, la vie de plusieurs des membres de Church & Peace, de s’initier
à la médiation ou à la peinture...
L’accueil chaleureux des soeurs nous a accompagné
pendant les journées vécues au rythme de la communauté de
Pomeyrol, de ses offices quatre fois par jours, et du chant crépitant des
cigales qui s’éveillaient dès que pointait le soleil
!
De nombreux membres du réseau francophone se sont
déplacés pour présenter leur communauté :
André et Louise Nussbaumer, Simone Dunlap et Aline Gerber du MCC, Maria
Jose Hervas d’ACCOREMA (mennonites), Georges et Louise Elias, Stephen
Davidson (Quakers), Louis et Nadette Joly du Centre Alain de Boismenu,
Jean-Baptiste Libouban de l’Arche, Bruno Bauchet du Pain de Vie,
Christiane Dissert d’Eirene (catholiques) et Soeur Pascale de
Grandchamp-Chalencon (protestante) etc... C’était très
appréciable, et si rare, d’avoir autant de temps pour entendre les
témoignages de la vie et de l’engagement de nos membres; et ce,
d’autant plus qu’ils montraient à quoi les études et
la réflexion du matin pouvaient aboutir. Ces études ont
porté sur “l’histoire de l’Eglise et de la
guerre”, “les caractéristiques d’une Eglise de
paix” ( Marie-Noëlle von der Recke) - démarche encadrant
l’ensemble du colloque -, “une relecture du Sermon sur la
montagne” (soeur Danielle, prieure de Pomeyrol), “Ephésiens 2
: l’homme nouveau par delà les murs de séparation”
(Louise Nussbaumer).
Les fruits du travail produit dans les ateliers
d’initiation aux arts plastiques (avec Francette Amiel-Couderc) et
à la médiation (avec moi) nous ont été
présentés le samedi soir, lors d’une fête où
sérieux et détente se sont mêlés...
Avoir un équilibre entre réflexion,
témoignages, pratique personnelle et prière... Avoir du temps
pour faire connaissance avec les soeurs de Pomeyrol, du temps pour explorer le
magnifique parc, profiter du soleil provençal, c’était
précieux. Redécouvrir aussi toute la richesse des
communautés et des organisations de Church & Peace... et même
s’émerveiller de cette diversité et de la profondeur de
l’engagement de chacun au service de Dieu... Une nouvelle fois, je me suis
sentie privilégiée...
Sylvie Gudin Poupaert
Août 99
En Bref....
•15 ans après la Première Consultation
Européene des Eglises de Paix à l’Eglise de la Paix de
Braunfels en Allemagne, environ 100 membres synodals et invités ont
assisté à un synode extraordinaire le 26 juin 1999, dans ce
même immeuble, sur la situation au Kosovo. Après une
conférence d’introduction tenue par l’ancien
évêque du Magdeburg, les participants ont créé des
groupes de discussions sur les thèmes tels que l’implication
personnelle dans des guerres “non-déclarées”; des
méthodes alternatives à la résolution des conflits, par
exemple des forces civiles d’intervention de paix et la formation à
la diaconie de la paix; la situation des réfugiés; et la nouvelle
stratégie de l’O.T.A.N. La rencontre a été
organisée par le Conseil synodal et le Groupe de travail pour la paix du
district de Braunfels sur la présidence de Christian Hohmann.
C.H. / TRM
• Christian Hohmann, secrétaire
général du Church & Peace, fut l’un des 1000
invités qui se sont reunis les 5 et 6 juin 1999 au Christusbruderschaft
à Selbitz, au nord de Munich en Allemagne, à l’occasion du
cinquantième de cette communauté chrétienne.
Christusbruderschaft est un ordre réligieux de l’Église
luthérienne qui fut fondé en 1949. Aujourd’hui, la
communauté est formée de 121 réligieux dans sa maison
principale à Selbitz et de petits groupes dans d’autres endroits
d’Allemagne ainsi qu’au Botswana. La communauté
considère sa mission comme d’être temoin de la
présence de Dieu dans la vie quotidienne, surtout dans les moments
difficiles ou de conflits.
C.H. / TRM
• « Éviter la guerre - Des contributions
pour vaincre la violence des services pour la paix » sera le titre
d’un séminaire organisé conjointement par Church & Peace
et les Services œcuméniques de Shalom (Oekumenischer Dienst) qui
aura lieu du 12 au 14 novembre à la Communauté d’Imshausen
près de Bebra en Allemange. A partir des rapports des artisans de paix
travaillant en Irelande du Nord, en Bosnie, en Serbie et au Kosovo, les
participants examineront les contributions des services pour la paix à la
gestion des crises dans les situations de conflits. Le but du séminaire
est aussi de donner aux participants de nouvelles idées pour leur propre
travail en faveur de la paix. Le week-end se veut lier avec des
préparations par la “Décennie pour vaincre la
violence” du COE qui commencera en 2001.
Langues du séminaire: allemand et anglais. Informations
auprès du secrétariat international de Church & Peace (voir
adresse à la page 2).
C.H.
Médiation avec les jeunes et les églises
Blaise Amstutz, bénévole au
secrétarait international de Church and Peace et au Laurentiuskonvent, a
assisté à un atelier sur la médiation dans la “Peace
House” (Maison de la Paix) lors de l’Assemblée de
l’Eglise protestante allemande du 16 au 20 juin à Stuttgart. Voici
quelques impressions de l’atelier.
Comme la participation n’était pas assez
élevée sur le thème de la médiation pour les
églises, nous n’avons finalement fait qu’un seul
groupe.
Après un premier jeu de présentation où
nous avons remarqué que la mémoire n’était pour
certains, pas forcément au beau fixe, Leni Schüttel, Kerstin
Horst-Rössle et Traube Rebmann nous ont présenté
brièvement ce qu’était la médiation. L’une
d’elle dit que le médiateur n’est pas là pour donner
des solutions, mais pour essayer de résoudre un confilit entre deux
parties présentes, qui trouveront elles- mêmes la ou les
solutions.
Par la suite, nous avons fait un premier jeu de rôle qui
consistait à écouter l’autre, ce qui est finalement la base
de la médiation. Nous avons également recu un schéma sur
les bases et les étapes importantes de la médiation et finalement,
nous avons essayé de mettre cela en pratique.
En effet, nous avons fait un jeu de rôle sur le conflit
suivant : Deux groupes de jeunes ayant leurs rencontres dans un lieu commun,
n’arrivent pas à s’entendre sur la question du nettoyage.
Là, nous avons concrètement réalisé le rôle du
médiateur ou de la médiatrice, qui est tout sauf simple, par le
fait de la diversité des conflits, des différents
caractères des personnes, et qu’il faut posséder un certain
sens de l’improvisation.
A titre personnel, je retiendrais l’importance des
présentations entre le médiateur, ou la médiatrice, et les
parties conflictuelles, qui conditionnent la suite et l’athmosphère
de la médiation qui se poursuivra. Egalement primordial, c’est de
trouver une base où les deux parties en conflit sont d’accord et
sur laquelle le médiateur, ou la médiatrice, pourra travailler et
orienter les discussions.
Au niveau biblique, j’aimerais vous citer les paroles de
l’apôtre Paul dans sa lettre au Corinthiens : “Il y a
sûrement parmi vous au moins un homme sage qui soit capable de
régler un conflit entre frères * Alors, faut-il vraiment
qu’un frère soit en procès avec un autre et cela devant des
juges incroyants ?”. (I Corinthiens 6: 5-6).
Blaise Amstutz
RENCONTRE FRANCOPHONE 20000 !
Comme nous avons eu une rencontre internationale en 1999,
l’an 2000 sera celle des rencontres régionales. Pour la
région francophone, cette conférence aura lieu à
Grandchamp, en Suisse, les 27-29 octobre 2000. Réservez
déjà cette date !
Nous vous informerons du thème dès qu’il
sera précisemment défini. Pour l’instant, nous pensons
qu’il pourrait tourner autour de la question du nationalisme et de la
relation aux étrangers.